Avant de la voir pour le Challenge Séries de cette année, j’avais déjà une petite histoire avec Tru Calling. J’avais essayé de la regarder deux fois et je n’avais jamais pu dépasser la moitié de la première saison. Je ne sais pas pourquoi je n’avais pas accroché lors de mes précédentes tentatives alors que sur le papier c’est tout ce que j’aime. En tout cas, ce coup-ci, je me suis fait les 26 épisodes en une semaine. La troisième fois était la bonne.
Tru Davies, étudiante bossant à mi-temps dans une morgue se découvre le pouvoir de remonter dans le passé lorsqu’un mort lui demande de l’aide. Elle a alors 24h pour empêcher un meurtre, un suicide ou un tragique accident et essayer au passage de régler les petits problèmes du quotidien de ses proches et les siens. Pour l’aider, elle peut compter sur son patron et son frère, les seuls à connaître son secret.
Au delà du concept de l’héroïne qui connait l’avenir et essaye de le changer quitte à passer au mieux pour une excentrique, au pire pour une personne dangereuse, ce qui rend Tru Calling immensément sympathique dès les premiers épisodes, c’est son casting.
En 2003, lorsque la série a commencé, la plupart n’étaient pas connus mais en la découvrant aujourd’hui c’est un vrai plaisir de les voir ici. Bien sûr, on a Eliza Dushku (Buffy, Angel, Dollhouse) dans le rôle principal et ça a été trop rare pour ne pas être appréciable mais on a également AJ Cook juste avant le début de Criminal Minds et Zach Galifianakis dans un rôle plus sérieux que ce à quoi il nous a habitué depuis dans tout un tas de films comme la trilogie Very Bad Trip. Au cours de la saison 1, ils sont rejoints par Matt Bomer (White Collar) et Jason Priestley (Beverly Hills) puis en saison 2, on retrouve Eric Christian Olsen (NCIS Los Angeles) et Lizzy Caplan (Masters of Sex).
Je ne cite que les plus importants mais le temps d’un épisode, on peut aussi voir pas mal d’autres têtes maintenant connues. Je ne vais pas les énumérer, il y en a beaucoup et ça gâcherait le jeu du « Ah mais je le connais lui ! Non me dit rien, je vais trouver tout seul ! Arf putain mais où je l’ai vu ce con? ». En tout cas, c’est quelque chose que j’apprécie et c’est surement pour ça que j’aime tant découvrir aujourd’hui des séries ayant 10-15 ans.

Tru ! Spoile-moi !
Maintenant que vous savez ce qui m’a attiré vers la série au départ, je vais pouvoir rentrer dans le vif du sujet en parlant de ce qui a fait que j’ai vraiment adoré Tru Calling et pourquoi ce titre d’article. Bon, si vous êtes toujours là, c’est que vous avez vu la série et vous comprenez (et partagez?) certainement ma frustration.
La série a été annulée de façon assez violente. La saison 2 qui devait faire 13 épisodes s’est arrêtée après seulement 6 épisodes. Autant dire que Jon Harmon Feldman, créateur, producteur et scénariste de la série n’a pas eu l’occasion d’aller au bout de son histoire et la série n’a jamais eu de fin. Bien sûr, en commençant Tru Calling, je le savais et en soit ça ne me gêne pas, j’ai l’habitude de regarder des séries annulées depuis plusieurs années en sachant que je n’aurais pas toutes les réponses et qu’il y a de grandes chances que ça se finisse sur une fin ouverte voir même un énorme cliffhanger. C’est le risque, je l’accepte et je m’en remets assez facilement mais pas dans le cas de Tru Calling.
La direction que prenait la série depuis la fin de saison 1 et encore plus avec les épisodes de la saison 2 avec l’opposition Tru/Jack était très prometteuse. Elle essayant de sauver les gens et lui essayant de l’en empêcher pas par plaisir de voir des gens mourir mais car il croit sincèrement qu’il ne faut pas modifier le destin et que si ils meurent c’est qu’il y a une bonne raison à ça. On est loin d’un affrontement purement manichéen, il y a bien plus de subtilités, ça se voit notamment dans les deux derniers épisodes de la saison 2 où ils se retrouvent à devoir faire des choix différents. Bref, la série a vite su évoluer et même en conservant son format d’un cas par épisode, elle commençait à développer une vraie mythologie avec des histoires de destin, d’héritage, de recommencement, etc. Elle avait clairement le potentiel pour nous raconter quelque chose d’original.
J’ai fouillé un peu pour voir si le créateur de la série s’était exprimé sur cette fin prématurée en espérant qu’il donne quelques infos sur ce qu’il prévoyait de faire pour la suite… Cela n’a fait que confirmer ce que je pensais de la série et accentuer ma frustration.
La série allait poursuivre dans cette direction et il était envisagé de faire plusieurs autres épisodes où les pouvoirs de Tru et Jack allaient se mélanger pour les obliger à accepter/comprendre le point de vue de l’autre. L’idée de faire d’eux un couple à un moment donné était évoqué malgré leurs différences d’opinions et sans qu’ils n’en changent. Un peu à la manière des parents de Tru même si on ne sait pas si sa mère savait que son mari partageait le même pouvoir qu’elle.
L’autre évolution très intéressante prévue pour la suite était celle de Jensen. Le fait que Tru l’ait sauvé alors qu’il n’avait pas demandé son aide l’a changé et il allait progressivement devenir de plus en plus obsédé par la mort au point de devenir un tueur en série. Cela allait obligé Tru à faire un choix difficile sur la façon de l’arrêter (pas précisé dans ce que j’ai lu) et lui faire se poser des questions sur les conséquences de ses sauvetages.
Encore une fois, c’était vraiment très prometteur et même si je me plains de ne pas avoir eu de fin, je suis content d’avoir enfin découvert cette série que je ne pensais pas autant aimer en m’y relançant. Et le générique rejoint ma liste de mes génériques préférés 🙂
Note : 7/10
Votre commentaire