Je vous le disais dans l’article précédent et vous l’aviez sans doute remarqué, depuis mi-juin le blog tourne au ralenti. En cause, une flemme aigüe et je m’en veux un peu. Les brouillons wordpress se sont accumulés et c’est toujours un peu compliqué de s’y remettre en faisant le vide dans tout ce bordel. J’ai envisagé de faire 2 ou 3 articles sur les différentes séries que j’ai vu sur cette période mais finalement même si ce sera très long, je préfère vous proposer un énorme bilan mensuel des trois derniers mois. Si je ne le fais pas, je sais que ce sera la fin de la rubrique Mes épisodes du mois et ça m’emmerderait. J’ai donc pris sur moi pour écrire presque d’une traite ce gros pavé. Maintenant, courage à vous qui allez le lire ^^

— Mes découvertes de Juin, Juillet et Août —

Black Summer – saison 1 – Sans spoilers

Black Summer est à Z Nation ce que Fear the Walking Dead est à The Walking Dead, un spin-off prequel nous racontant l’histoire d’autres personnages dans les premières semaines de l’apocalypse zombie. Par contre, ici le spin-off se démarque de la série principale en changeant totalement de registre. On oublie l’humour, le second degré, les délires totalement débiles pour revenir aux bases de l’horreur et du drame. Choix qui m’a laissé un peu septique au début, tant j’aimais l’esprit foutraque, fauché et parfois débile de Z Nation.

Pourtant ça fonctionne à merveille. On est encore au début de l’invasion zombie donc même si les survivants ont déjà compris la plupart des règles importantes, ils ignorent encore assez de choses pour rendre n’importe quelle situation dangereuse. Ce sentiment de danger et de peur est renforcé par une caméra réaliste donnant l’impression au spectateur d’être avec/derrière les personnages. Sur la longueur et durant les scènes poursuites, ça peut être chiant mais dans les passages d’exploration d’une maison ou d’un bâtiment, en plan serré, sans musique avec juste le bruit de respiration, des pas et des grognements des Z, là ça fout une ambiance bien angoissante. En dehors de ces scènes, la série est assez lente mais c’est ce qui fait que les phases d’action fonctionnent si bien car elles cassent le rythme et le calme apparent de la série et elles viennent parfois de nul part provoquant un vrai sursaut aussi bien chez le spectateur. Je n’ai rien à dire de particulier sur les personnages. Ce ne sont pas des héros, juste des survivants faisant ce qu’ils peuvent aussi bien qu’ils peuvent comme on le ferait tous plus ou moins.

Malgré toutes les mauvaises critiques, Black Summer est pour moi une vraie réussite et je suis ravi qu’elle ait été renouvelée. Je suis très curieux de voir ce qu’ils vont faire dans la suite car il y a énormément de possibilités avec ces personnages ou d’autres.

Seul petit regret : hormis le titre qui est la façon dont les survivants appellent le début de l’apocalypse, il n’y a aucune référence à Z Nation, j’aurais juste aimé croiser un ou deux personnages de la série principale dans la foule, pas besoin qu’ils interagissent avec ceux de Black Summer, juste les apercevoir vite fait m’aurait fait plaisir.

Note : 8/10

Family Business – saison 1 – Sans spoilers

Family Business est la dernière série française en date produite par Netflix (avant la série horrifique Marianne qui arrive le 13 septembre). Joseph, fils de boucher toujours sûr d’avoir l’idée de génie qui le rendra riche apprend que le cannabis va être légalisé dans trois mois. L’occasion est trop belle. Il va donc essayer avec l’aide de ses potes et du reste de sa famille de convaincre son père de transformer la boucherie familiale en coffee-shop mais pour l’instant l’information est confidentielle et le cannabis toujours interdit, ce qui va entrainer quelques problèmes.

Avec une idée de départ pareille, cette petite comédie pouvait aller loin et être très drôle. Et c’est le cas, même si elle met un peu de temps à décoller. Il lui faut tout de même 2 épisodes sur 6 pour présenter comme il se doit la situation et toute la galerie de personnages. Après ça, Family Business offre ce qu’on pouvait en attendre, c’est-à-dire des situations improbables, des galères dans tous les sens, des engueulades et de bonnes vannes. Le tout servi par un très bon casting : Jonathan Cohen, Gérard Darmon, Julia Piaton (avec ses faux airs de Camille Cottin) et Liliane Rovère.

Bon, il reste malgré tout quelques petits défauts qui ne permettent pas à la série de dépasser le niveau sympa sans plus. Le début est un peu long, la fin est beaucoup trop rapide et la saison se termine alors que ça devenait vraiment intéressant (heureusement, Netflix a déjà annoncé une saison 2). Quant aux dialogues, ils peuvent être très bons et très drôles comme ils peuvent être d’une pauvreté terrible (entendre « Frère ! » prononcé 20 fois par épisode de 30 minutes, ça gonfle vite). Bref, la série se cherche encore, l’humour pas toujours bien dosé mais elle a du potentiel et elle m’a fait passer un bon moment. Curieux de voir la suite.

Note : 6/10

Manifest – saison 1 – Contient des spoilers

Un avion de grande ligne réapparait un peu plus de 5 ans après avoir disparu sans laisser une seule trace. A son bord, tous les passagers et les membres de l’équipage sont en bonne santé mais ils n’ont pas vieilli et pour eux le vol a été tout ce qu’il y a de plus classique sauf qu’ils ont décollé en 2013 pour atterrir en 2018. Au fur et à mesure des épisodes, certains passagers vont se découvrir des capacités particulières puisqu’ils vont commencer à entendre ou voir des choses les poussant à aider d’autres personnes et la plupart du temps d’autres passagers.

Tout au long de la saison, on va se concentrer sur une famille dont certains membres, le père, le fils et la tante ont pris cet avion alors que d’autres, la mère, la fille et les grand-parents, non. La bonne idée là-dedans est que les enfants sont jumeaux donc lorsque l’avion réapparait, la fille a maintenant 15 ans alors que le fils a toujours 10 ans. Ils symbolisent ainsi à eux deux tout le décalage entre les passagers de l’avion et leur entourage qui a du continuer à vivre en faisant leur deuil, en rencontrant d’autres personnes, etc.

Les premiers épisodes (disons jusqu’au 4 ou 5) m’ont énormément plu. L’idée de départ est très bonne et on a tout un tas de mystères : comment l’avion a pu disparaitre? pourquoi les passagers ont des pouvoirs? qu’est-ce qui les relie entre eux? est-ce que le gouvernement est impliqué? est-ce qu’on est sur des explications fantastiques ou plutôt science-fiction? On ne sait rien et c’est très excitant. Malheureusement après ça, on tombe dans une petite routine, le père, le fils ou la tante ressentent quelque chose, ils cherchent à comprendre ce que c’est et essayent d’aider quelqu’un, le tout en rajoutant un peu de mystère sur l’intrigue générale. C’est bien mais ça stagne un peu. La saison devait faire 13 épisodes mais face aux bonnes audiences, NBC a commandé 3 épisodes de plus, ce sont sans doute les 3 épisodes qui font que cette première saison tire un peu trop en longueur.

Vers la fin, la série rajoute d’autres personnages ayant eux aussi vécu la même chose que les passagers de l’avion, un voyage dans le temps de quelques mois ou quelques jours. Cela permet d’amener une nouvelle donnée à l’équation et une urgence pour la suite, si l’on a voyagé 3 jours dans le temps alors on mourra 3 jours après être réapparu, ce qui signifie que les passagers vont sans doute tous mourir dans environ 5 ans, en 2024… C’est pas mal, ça laisse aux scénaristes jusqu’à la saison 5 ou 6 pour trouver toutes les réponses à nos questions et une solution à ce problème XD

Note : 6/10

Miracle Workers – saison 1 – Sans spoilers

Dieu est un flemmard incompétent. Le Paradis est une énorme entreprise qui s’occupe du bon fonctionnement de la Terre et où chaque département/service est chargé d’un truc spécifique à la planète ou aux humains (les animaux, les plantes, les flocons de neige, la poussière, une partie du corps, etc.). Dieu est incarné par un Steve Buscemi parfait pour ce rôle. Daniel Radcliffe est Craig, un ange moyen, calme et prudent en charge du service des Prières Exaucées qui gère que les petites prières. L’arrivée d’Eliza (Geraldine Viswanathan) va tout changer et ils vont devoir réussir un véritable miracle pour sauver la Terre que Dieu a décidé de faire exploser dans 2 semaines pour pouvoir se consacrer à un nouveau projet.

Miracle Workers est une série de Simon Rich, basée sur son roman What in God’s Name que j’ai très envie de lire. C’est aussi à lui que l’on doit l’excellente Man Seeking Woman, normal donc d’y retrouver le même humour absurde et un peu fou. Résultat, j’ai adoré. C’est drôle, plein de bonnes idées sur le fonctionnement de l’univers et il y a un petit côté The Good Place très appréciable. Je ne veux pas en dire plus pour rien gâcher car c’est rempli de petits détails très sympas à découvrir au fur et à mesure. C’est donc vraiment à voir. En plus, c’est court (7×25 minutes) et il y aura une saison 2 ^^

Ah et je préfère le redire pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté mais Steve Buscemi est absolument parfait en Dieu glandeur ! Ce rôle était fait pour lui !

Note : 7.5/10

The Rookie – saison 1 – Sans spoilers

Je ne suis pas très difficile en matière de séries. Pour que je me lance dans une nouveauté, il suffit qu’il y ait au casting un acteur ou une actrice que j’apprécie. Si en plus, la série en question tape dans l’un de mes genres préférés, c’est encore mieux et c’est le cas de The Rookie, une série policière mettant en scène Nathan Fillion (Firefly, Castle) dans le rôle de John Nolan, un homme qui devient à 40 ans passé la plus vieille recrue de la L.A.P.D.

Bon avec ce plot de départ et l’acteur choisi pour le rôle principal, on peut s’attendre à une série policière assez peu sérieuse comme pouvait l’être Castle ou d’autres séries de ce type. Finalement, il n’en est rien. The Rookie est une série globalement sérieuse, traitant du boulot de flic au travers du quotidien de trois recrues, John Nolan, Lucy Chen et Jackson West avec leurs trois officiers instructeurs respectifs, Talia Bishop, Tim Bradford et Angela Lopez. C’est sérieux mais pas trop non plus. Les interactions entre les rookies et leurs intructeurs (très souvent en mode expectations vs reality) ou les débuts d’épisodes sont d’ailleurs l’occasion de scènes plus légères. Autre différence avec Castle (la comparaison est obligatoire), l’action est bien présente ici et elle est bien gérée. Pour donner de l’intensité à certaines scènes (courses poursuite, fusillades, etc.), la série a la bonne idée de passer régulièrement de la caméra classique aux caméras piétons que portent les policiers pour enregistrer leurs interventions. Ces passages en vue à la première personne fonctionnent très bien et ce n’est jamais too much comme ça peut l’être avec les films de type found footage.

Niveau casting, en plus de Nathan Fillion, j’ai retrouvé avec plaisir Melissa O’Neil (Dark Matter) dans le rôle de Lucy Chen et Mercedes Masohn (The Finder) dans celui du Capitaine, deux actrices que j’aime beaucoup. Puis le temps d’un ou plusieurs épisodes, on a aussi quelques guests très sympas : Shawn Ashmore (les films X-Men, la série The Following), Sarah Shahi (The L Word, Life, Person of Interest), Michael Trucci (Battlestar Galactica), Robbie Kay (Once Upon a Time), etc.

Bref, c’est un petit coup de cœur comme a pu l’être S.W.A.T. il y a quelques mois. Deux séries policières comme je les aime où se mêlent enquêtes, action et bons personnages (les trois binômes fonctionnent d’ailleurs super bien).

Note : 7.5/10

— Mes rattrapages de Juin, Juillet et Août —

Lucifer – saison 4 – Contient des spoilers

Je pensais binge-watcher cette saison dès sa sortie mais finalement, je l’ai savouré en l’étalant sur presque 4 mois puisque j’ai commencé en mai pour finir en août.

Je ne saurais pas dire si le passage sur Netflix a fait du bien à la série ou non. La saison est plus courte avec seulement 10 épisodes, on zappe les épisodes trop procéduraux pour se concentrer sur l’histoire, on voit quelques paires de fesses, un peu plus de violence (je n’en suis même pas sûr) et plus souvent le visage diabolique de Lucifer. Peu importe. Je crois que j’aime trop la série pour que ces changements impactent en positif ou en négatif mon amour pour Lucifer car finalement ce que j’aime plus que tout dans cette série, c’est le casting, le personnage de Luci et les intrigues divines autour de lui.

Je suis donc un total fanboy et je peux difficilement être objectif alors je vais me contenter de lister ce que j’ai aimé dans cette saison : la réaction de Chloe face à la révélation de fin de saison 3, la difficulté de Dan à faire le deuil de Charlotte, la crise de foi d’Ella (super bien gérée et cohérente avec le personnage), l’arrivée de Eve (encore une fois, casting sans faute avec Inbar Lavi, drôle et adorable, on ne peut que l’aimer), son couple avec Lucifer que ce soit dans les bons ou les mauvais moments, ses duos avec les autres personnages et puis le bébé de Docteur Linda et Amenadiel. En fait, la seule chose qui m’ait déplu sur la saison, c’est Chloe. Je l’ai trouvé un peu en retrait, un peu fade, comme si elle se faisait à chaque fois voler la vedette par les autres personnages. Bizarre comme impression.

Note : 8/10 (je suis un fanboy mais je ne peux pas mettre plus que 8, j’ai vu mieux cette année)

Marvel’s Jessica Jones – saison 3 – Contient des spoilers

Après avoir affronté Kilgrave, découvert son passé, l’origine de ses pouvoirs et retrouvé sa mère, Jessica Jones est, pour sa troisième et dernière saison, face à un tueur en série bien humain sans super pouvoirs mais suffisamment intelligent pour la contrer et lui pourrir la vie. En parallèle de ça et avant que toutes les intrigues se rejoignent plus ou moins nous avons aussi Trish qui se la joue super héroïne avec ses nouvelles capacités chèrement obtenues en fin de saison 2, Malcolm en enquêteur peu scrupuleux pour Hogarth qui elle, continue ses petites manigances pour obtenir ce qu’elle veut.

J’ai adoré cette saison, tout comme j’ai adoré les deux précédentes. J’ai vu passer pas mal d’avis critiquant le début de saison et notamment le personnage de Trish que beaucoup trouvent de base assez insupportable alors forcément la voir si présente a dû en agacer plus d’un.e mais moi, je n’ai jamais eu de problème avec ce personnage et j’ai aimé voir son évolution. Son désir d’aider, d’être une héroïne et le moment où elle craque finalement. Les tragédies sont à la base des super-héros, c’est souvent en tombant très bas, en perdant un ou des proches qu’ils prennent toute la mesure de leurs pouvoirs, de leurs responsabilités et décident de servir une cause plus noble tout en s’imposant des limites. C’est ce qui les sépare des vilains comme Kilgrave ou des justiciers comme le Punisher. Finalement, Trish devient ce qu’aurait pu être Jessica si Trish n’avait pas été là. J’ai aimé ce parallèle et faire de sa soeur, sa dernière ennemie dans la série était une superbe idée.

J’ai également aimé le personnage de Sallinger, le tueur en série qui est l’intrigue principale de la saison et a su pousser Jessica et Trish dans leurs retranchements et dans des directions si différentes. Sans lui, peut-être que ça n’aurait pas fini ainsi et ça aurait été dommage car cette fin était parfaite pour la série. Trish est arrêtée, Jessica dit au revoir à Erik (très bon ajout à la saison avec son pouvoir très original), elle donne les clés d’Alias Investigation à Malcolm, Hogarth finit seule. C’est parfait. Je regrette juste les dernières secondes lorsqu’elle entend la voix de Kilgrave alors qu’elle était sur le point de quitter New York… Pourquoi laisser une fin ouverte à une série pourtant terminée?

Note : 8/10

Slasher – saison 3 – Sans spoilers

Ma critique !

Note : 7/10

— Mon Challenge en Juin, Juillet et Août —

Je vous ai déjà largement parlé de Bones et Sliders la semaine dernière mais durant l’été j’ai également vu Spaced, la sitcom anglaise écrite et interprétée par Simon Pegg et Jessica Stevenson, réalisée par Edgar Wright et dans laquelle on retrouve aussi Nick Frost, ainsi que l’anime Bungo Stray Dogs. Deux salles, deux ambiances mais deux coups de cœur ^^

Voilà pour mon été Séries. Je vous avais prévenu, j’avais un gros stock de brouillons à écouler. Et c’est bizarre, je bloque sur ces brouillons de ces critiques depuis plusieurs semaines ou mois pour certaines et là, il ne m’a fallu que quelques heures pour tout écrire, mettre en page et publier. Il m’a juste fallu un déclic, une réelle envie de m’y remettre pour écrire un paragraphe, puis deux, puis tout, sans forcer, sans réfléchir plus que ça. C’est vraiment bizarre mais je suis content d’avoir enfin pu parler de ces séries. Surtout qu’à part pour deux sur lesquelles j’ai de petites réserves, c’était un été très qualitatif 🙂

7 commentaires sur « Mes épisodes de Juin, Juillet et Août 2019 »

  1. Difficile de faire un commentaire complet sur un article si long mais j’aime bien ton analyse de Manifest et des trois épisodes de trop. C’était moins flagrant en diffusion normale mais ça me paraît évident maintenant !

    Je n’étais pas spécialement intéressé par Miracle Workers mais tu la vends à merveille, faut que je la rattrape !

    Aimé par 1 personne

      1. Eh, finalement je profite du train pour me remettre à lire des articles de blog. Je ne prenais plus assez le temps de le faire 🙈 + les mails et coups de fil administratifs, ça passe vite finalement 😂

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