Avec son dessin de couverture en noir et blanc, son grand format et sa couverture rigide, Sans préambule attire l’oeil et dans la librairie où je l’ai trouvé, il sortait vraiment du lot, au milieu de toutes les nouveautés du moment aux formats classiques et aux couvertures colorées.
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Elles sont lycéennes, elles fréquentent peut-être le même établissement… Chacune d’elles, au quotidien, se pose des questions qui lui sont propres. Sur l’avenir, sur la vie, sur l’amour, sur le sens même de l’existence. Mais aucune, jamais, ne baissera les bras… car toujours, il faut aller de l’avant.
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Jusque là, je ne connaissais Akane Torikai que de nom, je n’avais jamais lu une de ses oeuvres et peut-être que commencer par ce recueil atypique de nouvelles sur l’adolescence n’est pas la porte d’entrée idéale vers son univers mais je n’ai pas su résister. Ses dessins entièrement réalisés au crayon, c’est là que réside l’originalité de l’oeuvre, sont absolument magnifiques et après l’avoir rapidement feuilleté, je me suis dirigé à la caisse avec. J’avais besoin de lire et de posséder ce manga.
Peu importe ce qu’il racontait. Et dans un sens, heureusement car Sans préambule ne raconte pas grand chose, il n’a pas une grande histoire fil rouge ou mêmes de petites histoires avec un début, un milieu, une fin. Sans préambule nous offre des petits bouts d’histoires un peu tristes, un peu mélancoliques d’adolescentes. Des petits bouts d’histoires qui auraient pu être des chapitres dans des récits plus complets sur des personnages qu’on aurait appris à connaitre avant ou après. Des petits bouts d’histoires qui se marient magnifiquement bien avec les traits crayonnés d’Akane Torikai.

Tout l’intérêt du manga est dans ses dessins. Encore sous forme de « brouillon », ils ne sont pas encrés, pas nettoyés ou retravaillés, pas finis presque. Bien évidemment, c’est une volonté de la part de l’autrice qui s’amuse avec son art ici. Cela ne plaira pas à tout le monde mais moi, j’adore ce style brut et plein de petite imperfections (réelles ou non, difficile de le dire, comme je l’ai dit je ne connais pas l’autrice, je n’ai pas vraiment de point de comparaison) qui rend le dessin plus pur, plus « vivant ».
Après les 6 chapitres de Sans préambule, on trouve une autre histoire courte, Le démon, au style et à la narration plus classiques, certainement plus proche de ce que fait habituellement Akane Torikai et que j’ai également beaucoup aimé.
Maintenant, est-ce que je pourrais vous conseiller Sans préambule ? Difficile à dire. Il s’agit d’un véritable exercice de style qui en déroutera plus d’un.e et le prix (13,99€) même si il est justifié par la qualité de l’édition pourra aussi freiner certain.e.s d’entre vous mais je suis ravi d’avoir craqué sur un coup de tête, d’avoir pu le lire et de l’avoir dans ma mangathèque. Je reprendrai sans doute autant, si ce n’est plus, de plaisir à le relire dans quelques temps lorsque j’aurai découvert d’autres oeuvres d’Akane Torikai. Comme, je l’ai dit, je ne sais pas si il s’agit du meilleur point d’entrée dans l’oeuvre de cette autrice mais pour moi, ça a fonctionné, il m’a rendu curieux.
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